55 logements sociaux à Nantes
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55 logements sociaux
ZAC des Bourdreries, Nantes (44)
Maîtrise d’ouvrage Nantes Habitat
Maîtrise d’œuvre Belus & Hénocq Architectes – Mission de base
Programme 47 logements collectifs et 8 logements intermédiaires sociaux
Surface 4223m² SP – Coût 5.2 M€ – Calendrier concours en 2014
Performances environnementales Recherche de compacité optimum,
enveloppe répondant aux exigences de l’habitat passif, chantier propre,
recours à la préfabrication (filière sèche), construction mixte bois/beton, panneaux solaires,
optimisation des apports passifs – Crédits perspective © Studiosezz
Maîtrise d’œuvre Belus & Hénocq Architectes – Mission de base
Programme 47 logements collectifs et 8 logements intermédiaires sociaux
Surface 4223m² SP – Coût 5.2 M€ – Calendrier concours en 2014
Performances environnementales Recherche de compacité optimum,
enveloppe répondant aux exigences de l’habitat passif, chantier propre,
recours à la préfabrication (filière sèche), construction mixte bois/beton, panneaux solaires,
optimisation des apports passifs – Crédits perspective © Studiosezz
L’ambitieux projet de renouvellement urbain des Bourderies s’étend sur 11 ha. Il s’organise autour d’une volonté de perméabilité Nord-Sud privilégiant les continuités douces. Dans ce dispositif, « le cœur des Bourderies » est imaginé comme un axe fédérateur, véritable poumon vert, destiné à recevoir des espaces de loisirs et de détente, des jardins familiaux. Les cheminements piétons qui les bordent permettront de relier la rue des Bourderies au Boulevard Jean Moulin. A plus grande échelle, ils s’inscrivent sur un parcours piéton qui s’étend du Parc de la Boucardière à la place de la Croix Bonneau. En bordure, de cet axe, le projet de 55 logements sur l’ilot des Bourderies définit donc une des entrées principales sur le quartier. Avec les îlots Romanin et Etienne Mahot, les Belvédères constituent la façade urbaine du quartier sur le boulevard Jean Moulin et la ligne de tramway. A cet endroit, le projet de renouvellement urbain prévoit la plus grande perméabilité possible vers le reste du quartier en proposant la réalisation d’ilot ouvert et sillonné de continuités douces. Notre première volonté a donc été de servir au maximum la transparence recherchée et l’ouverture sur le reste du quartier.
En marquant un recul en limite Est de la parcelle nous proposons de faire appartenir les immeubles existants à la composition générale. Cette politesse faite au bâtiment existant de l’ilôt Etienne Malot permet de dégager un axe piéton plus généreux tout en préservant au moins un des 3 arbres situés en limite de terrain.
Le cahier des charges développé par Forma 6 en charge du projet de renouvellement urbain est la traduction de constats et demandes des habitants et riverains. Il guide vers la plus grande qualité architecturale et urbaine possible en s’appuyant sur les préceptes d’une architecture bioclimatique. Ces pistes de réflexions nous ont servi de base pour développer une volumétrie générale.
En partant de la faisabilité de Forma 6, nous avons cherché le meilleur compromis entre compacité et qualité architecturale et urbaine. C’est pourquoi, à la solution de bâtiments linéaires nous avons préféré, une solution par plots sur un socle commun avec pour ambition de privilégier la qualité du cœur d’ilot et son ensoleillement des espaces paysagés.
Le premier travail a donc porté sur l’optimisation de l’enveloppe et la compacité. Nous avons dégagé des plots sur la base de plans de 16m40 de côté pour ouvrir le front bâti et renforcer l’image de la perméabilité à l’échelle du quartier. Ce dispositif permet de dégager de nouvelles orientations pour les logements. Les espaces interstitiels qui en résulte permettent d’équilibrer la composition d’ensemble entre pleins et vides.
Côté boulevard, les bâtiments s’élèvent à R+5 aux limites du gabarit constructible et assument leur effet signal sous la forme d’un prisme pur marqué par les balcons et des façades plus lisses au Nord. En contrepoint, les bâtiments à R+3 puis R+2+attique basés sur le même plan assurent la transition vers le cœur du quartier. Etablis sur une base carrée d’environ 16m de côté, les plots s’adaptent à toutes les situations.
Dans ce plan de masse, les bâtiments s’accrochent au niveau de référence constant que constitue l’horizontale parfaite des socles de stationnement. Ce nouvel horizon de rez-de-jardin devient l’accès privilégié aux logements en prolongement du paysage du cœur d’îlot : au sol, le jardin et les cheminements à vocation publiques, sur le socle, les jardins et accès résidentiels. Lieu de convivialité où les habitants peuvent se rencontrer. Ces belvédères sur le quartier et sur la ville donnent tout leur sens à l’îlot du même nom.
Quoique d’apparence plat, le terrain présente un dévers significatif vers les rues du Fer à cheval et Etienne Mahot. L’amplitude la plus forte est de plus de un mètre entre le boulevard et l’angle Sud-Ouest de la parcelle. Ce dévers est mis à profit pour mieux insérer les socles de stationnements dans leur environnement. Les accès se font à niveau du terrain naturel par la rue du fer à cheval et la rue Etienne Mahot tandis que le sol suit la topographie légère qui monte vers le boulevard. Nous avons fait de ces variations topographiques d’un bout à l’autre du terrain le thème de l’aménagement du cœur d’îlot. Issus de contraintes techniques liées à la mise en chantier de ce type d’opération nous avons mis à profit les déblais dus aux terrassements superficiels et aux ouvrages de fondations pour créer un paysage singulier. On évite ainsi la rotation inutile de camions pendant le chantier et le stockage de la terre naturel sur site prend ici un sens particulier. Le paysage du cœur d’ilot prend des allures de jardins de dunes parcouru par une promenade linéaire d’Est en Ouest qui permet l’accès aux logements. Les buttes ainsi créées permettent d’amoindrir la distance qui sépare des socles et proposent des points de vue particuliers sur le cœur d’îlot. De là, il ne reste plus que 6 marches à franchir pour atteindre le socle. Ces buttes sont contrebalancés par des dépressions qui permettent de récolter les eaux de pluies en excédent que les terrasses végétalisées et jardin n’auraient pu absorber. On y trouve toute la diversité de ce qui constitue les dunes côtières : graminées, pavot des sables, argousier, prunelliers, troènes, aubépines, ajoncs et végétation de type roselières (prèle, roseaux commun, rubanier d’eau, iris des marais, jonc,etc). Nous avons imaginé ces dunes comme des écosystèmes protégés du passant par des ganivelles.
Le cheminement de l’eau des toitures terrasses jusqu’au jardin sera un thème d’aménagement prépondérant dans l’aménagement. Les toitures largement plantées et confiées aux habitants auront une capacité à retenir l’eau. L’ensemble permettra le développement d’un milieu.
